TOMMY DETECTIVE Regard vert en eaux troubles
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Tommy se prélassait dans son bain de soleil. Sa dernière enquête lui avait permis de s’offrir une semaine de vacance. Il avait fermé le cabinet et Linda était partie chez sa mère dans le petit ranch familial.
Lui, avait choisit le Mexique et le repos au coin d’une téquila. La langueur des journées de farniente au bord de la piscine avaient eu raison de son envie de mouvement.
L’hôtel « El Rio » est un havre de paix et de tranquillité et Tommy appréciait ce moment qui le coupait de son rythme habituel. Aujourd’hui, après plusieurs jours d’un soleil à faire fondre une poêle à paella, le ciel en cette fin d’après-midi prenait une couleur améthyste qui laissait penser à une fin de journée dans la moiteur d’une averse.
Il en était là de ses réflexions lorsqu’une première goutte tomba sur son dos et déjà les belles sirènes autour de la piscine se pressaient de prendre leur serviette et de se diriger vers l’hôtel. Tommy se mit sur le dos en s’étirant.
Sa silhouette élancée faisait souvent détourner le regard des jeunes filles (et même des moins jeunes) car Tommy est ce que l’on appelle un beau garçon. La trentaine, prêt d’un mètre 90 pour 88 kg de muscles fins. Avec malgré tout une petite rondeur qui laisse penser à un gourmet ou à un gourmand.
Le regard d’un bleu azur pénétrant ou se mêle la malice et la douceur. Vous comprenez aisément que Tommy ne laisse pas indifférent et plait au premier regard.
Pourtant, il n’avait jamais pris le temps de vivre une véritable histoire d’amour. Parfois, au fil de sa route, il avait rencontré des jeunes femmes avec qui il avait fait un bout de chemin mais cela n’avait jamais été bien loin. Il mettait cela sur le compte de son métier qui l’accaparait et empêchait une relation suivie.
A vrai dire, il ne se posait pas vraiment la question car sa vie lui plaisait telle qu’elle était et lui permettait de profiter pleinement de la liberté d’être son propre patron.
Mais là, en vacance, il avait pris le temps de regarder les jeunes femmes autour de lui et l’une d’entre elle arrivée la veille lui avait fait tourner le regard. Grande, brune aux yeux d’un vert délicieusement doux et brillant comme une émeraude.
Tommy l’avait vu arriver au bord de la piscine comme un enfant voit à noël sa première bicyclette. Depuis, il avait croisé son regard et il semblait que l’impalpable beauté n’était pas indifférente a ces rencontres furtives.
Au moment où il se levait pour prendre sa serviette, il se mit à pleuvoir, de grosses gouttes chaudes, empreintes de la torpeur de l’été. D’un coup, la pluie se mit à tomber à verse. Tommy se mit à courir, prit dans le flot des vacanciers tout en se demandant ce qui peut bien pousser à courir des gens déjà mouillés !
Arrivé à l’angle du chemin qui montait de la plage, IL rentra dans une autre serviette qui allait en direction de l’hôtel. Tommy s’excusa en ramassant le tube de crème solaire et se releva pour le tendre à son propriétaire. En levant les yeux, il sentit un frisson lui courir le long des reins. Devant lui, la belle brune le regardait, les yeux pétillants et le sourire aux lèvres.
-merci dit-elle d’une voix douce !
-je vous en prie répondit Tommy ; quel temps ! hâtons nous de rentrer !
Dans cette région, les orages peuvent atteindre un degré d’intensité tel que cela ressemblait parfois à des petites tempêtes.
Ils rentrèrent ensemble à l’hôtel. Dans le hall ; alors qu’il s s’essuyaient, Tommy prit son courage à deux mains
-Puis-je vous offrir quelque chose à boire demanda t il ?
-Pourquoi pas !
Tommy proposa d’aller s’assoir dans un des canapés du bar et alla chercher les boissons.
Un fois installé, après quelques instants pendant lesquels chacun semblait chercher ce qu’il pouvait dire, Tommy lui demanda
-vous êtes en vacance ? en même temps qu’il posait la question, il se sentit complètement stupide ! Est-ce-que quelqu’un qui passe son temps au bord de la piscine ou à la plage est sensé être en vacance !
-Oui mais elles sont presque terminées répondit la jeune femme.
-Oh je m’excuse, je ne me suis pas présenté, je m’appelle Tommy
-Et moi Barbara !
La glace était rompu, ils abordèrent alors les sujets au combien intéressants de la beauté des paysages, de la douceur du sable, etc., etc.
Tommy se sentait bizarrement heureux en présence de Barbara, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas connu un moment de détente auprès d’une femme aussi délicieuse ! Etait-ce-les vacances ?
Pourtant, tout à coup, Barbara se glissa au fond du fauteuil, tourna la tête et l’appuya sur le dossier comme pour se cacher.
Tommy, habitué à déceler les différences d’attitudes fut surpris car il avait le sentiment qu’elle était réellement apeurée. Il regarda autour de lui sans rien laisser paraitre.
Seul un homme était rentré dans le hall de l’hôtel. Il détonnait car en cette période estivale, il n’était pas courant de se promener en costume. Hormis quelques hommes d’affaire de passage qui enlevaient vite la chemise au bord de la plage.
Petit, rondouillard, dans un costume gris avec chemise blanche et cravate noire. Une paire de lunettes dans la pure tradition des années 70. il faisait penser à un barbouze du style des frère Jamaisonic (épisode 1)
L’homme parcourait des yeux la salle avec un regard vif et acéré qui sous-entendait un caractère dur et l’expression de son visage n’envisageait rien de bon. Il s’approcha du comptoir ou le responsable de l’accueil l’attendait.
Tout en continuant de converser sur ce qu’il fallait visiter dans la région, Tommy sentait que Barbara était aussi sereine que la mère de Bambi devant le fusil du chasseur.
Du coin de l’œil, il surveillait l’inconnu qui discutait toujours à l’accueil. Là où ils étaient, il ne pouvait les voir alors, Tommy proposa à la jeune femme de rejoindre leur chambre pour se changer.
Celle-ci accepta, se leva, mit sa serviette sur les épaules et se dirigea rapidement vers l’ascenseur le plus éloigné de l’accueil.
Alors que la porte se refermait, Tommy se tourna vers Barbara :
- Puis-je vous inviter à diner demanda-t-il avec autant d’assurance que s’il marchait sur un fil à 50 mètres du sol ?
- Ce soir ?
- Oui, si vous le pouvez bien sur, je connais un petit restaurant dans un village voisin !
- Très bien, ce soir 20h30 mais donnez moi l’adresse, nous nous retrouverons sur place car j’ai des choses à faire avant.
-Voici de quoi ne pas vous perdre dit Tommy en souriant ; Il lui tendit une carte du restaurant ; J’ai bien aimé l’endroit alors j’ai pris leur carte. A l’arrière, vous avez l’adresse et un plan.
C’est un grand sourire qui lui répondit - merci
Un silence passa
Tommy reprit un peu gêné :
-De quoi avez-vous peur ? demanda-t-il
-Pardon !
-Oui, continua-t-il, j’ai bien vu que le petit homme rondouillard vous avait effrayée !
-N..on, pas du tout, vous vous faites des idées lâcha-t-elle sèchement au moment ou l’ascenseur arrivait à l’étage.
-A peine la porte s’entrouvrit-elle que d’un bond, elle sortit et s’en alla vers sa chambre.
- A tout à l’heure dit Tommy, convaincu qu’il ne la reverrait pas !
Il rejoignit rapidement sa chambre; Pourquoi chaque fois que je suis pépère et que je rencontre quelqu’un il y a toujours un hic pensait-il en sortant des affaires propres !
Décidé d’en savoir plus, il se changea rapidement. Le rendez vous pour le repas, si ce dernier avait lieu, était dans 3 heures au village voisin. Il avait le temps d’en apprendre un peu plus.
En 2 minutes, il se retrouva devant l’ascenseur pour redescendre.
Il se demandait comment il allait s’y prendre lorsque l’ascenseur s’arrêta au rez-de-chaussée ; il sortit et repéra tout de suite le type. Il prenait un verre au bar. Tant mieux, cela faciliterait la rencontre.
Il alla nonchalamment jusqu’au bar et s’assit sur le tabouret à coté de l’inconnu.
- Bonsoir dit-il d »une voix enjouée.
-‘lut répondit l’homme qui ressemblait à une ombre !
-Quelle journée continua Tommy, heureusement la pluie s’est arrêtée !
-Ouais, heureusement fit le petit costume gris !
Tommy se dit que la partie était loin d’être gagnée mais il reprit tout de même :
-C’est mieux, car, pas de soleil, pas de jolie filles en maillot !
L’homme se tourna vers lui :
-Ha les jolies filles, je viens d’arriver, il y en a beaucoup ici
Tommy sentait que l’hameçon descendait dans l’eau ; l’homme avait l’air ferré.
-Plein, pour moi qui suis seul en vacance, c’est formidable !
-En parlant de filles reprit l’homme, j’ai une amie qui devait venir passer ses vacances dans le coin, vous l’avez peut-être rencontré ; elle est magnifique !
En disant cela il fit un clin d’œil à Tommy comme s’il y avait entre eux une vieille complicité de célibataires !
-Peut-être dit Tommy, si vraiment elle est si belle que cela, je l’ai surement vu ! Comment est-elle ?
-Une brune aux yeux verts, très classe, si vous l’avez vu, elle n’a pu vous laisser indifférent.
Tommy avait remarqué une serveuse mignonette aux yeux verts et répondit aussitôt
-vous parlez certainement de Cindy qui bosse au restaurant ; c’est vrai qu’elle est mignonne mais je crois que le gars de l’accueil sort avec elle !
-Non elle ne travaille pas ici, elle est en vacances !
-Alors je ne vois pas repris Tommy ! C’est d’autant plus étonnant que les brunes aux yeux verts sont les femmes que j’apprécie le plus. Elle n’est peut-être pas encore arrivée ou déjà repartie !
-Tant pis dit le petit homme, ce n’est pas grave. Bon, il se fait tard, je dois y aller ! au revoir !
Tommy regarda l’homme sortir puis, voulant en savoir plus, il décida de le suivre. Il prit par les cuisines pour rejoindre le parking.
Au moment où il sortait de l’hôtel, il vit l’homme rejoindre une limousine noire, pleine de poussière.
Tommy se glissa jusqu’à son cabriolet et s’installa au volant. Une petite filature s’imposait.
Laissant une puis deux voitures entre la berline et lui, il entama la poursuite. Ils descendirent jusqu’au village voisin puis l’homme s’engagea sur la gauche, direction Moutains-creek.
Il n’y a rien avant 150 bornes sur cette route pensa Tommy ; peut-être qu’il rentre chez lui et que je me suis fais des idées !
Pourtant, il continua de suivre à distance.
Au bout de 20 km, la voiture noire tourna sur la droite. Empruntant un petit chemin. Tommy ne pouvait s’y engager sans se faire repérer. Il décida de mettre la voiture à l’abri des regards et de continuer à pied.
Au bout de quelques centaines de mètres, il arriva à proximité d’une clairière. Il se mit à couvert ! Au fond de la clairière, une maison. Un chalet de chasseurs pensa Tommy.
Il fit le tour en restant dans les fourrés et s’approcha de la maison par l’arrière.
Il ne voulait pas être découvert mais sa position n’était pas idéale. Tant pis se dit-il vaut mieux pas se faire repérer.
Il ne voyait que deux formes par la fenêtre. La petite, plus ronde était l’homme du bar ; L’autre, grande et mince était un homme mais Tommy ne l’avait jamais vu.
Il en savait assez, les deux types avaient l'air de barbouzes; qu'avait à voir avec eux Barbara? Il retourna à la voiture et se rendit au village voisin pour prendre le repas avec Barbara si elle n’avait pas changé d’avis.
En entrant dans le restaurant, Tommy la vit tout de suite, assise à une table, les cheveux cachés sous un foulard, des lunettes de soleil masquant son visage ; elle était belle comme ces visages de stars qui boivent la lumière dans les films en noir et blanc.
A son approche, elle leva les yeux part dessus ses lunettes,
- Bonsoir dit-elle en souriant tout en déchaussant l’article solaire !
Tommy s’assit en face d’elle, troublé par cette voix envoutante et pris sous le charme du mystère qui entourait cette voluptueuse brune !
Ils se regardèrent, Tommy, sans savoir pourquoi tandis le bras vers cette impénétrable beauté et pris d’une tendresse qu’il avait rarement ressentit, caressa la joue de Barbara, ressentant immédiatement le magnétisme des sentiments qu’elle lui insufflait.
-Bonsoir dit-il vous êtes magnifique !
Un silence troublant s’installa ; ni l’un ni l’autre n’osait troubler cet instant pourtant Tommy demanda
-Ils sont nombreux après vous ?
Elle le regarda avec un regard inquisiteur, semblant chercher la vérité et la protection dans les yeux de Tommy.
-Pourquoi dites vous cela ?
-Tout simplement parce que j’ai remarqué que l’homme qui est entré à l’hôtel cet après midi n’avait pas l’air de faire partie de vos amis et que sa présence vous inquiétait ! Mais peut-être que je me trompe !
-Vous ne vous trompez pas vraiment mais je ne peux vous en parler. C’est une histoire personnelle et cela ne vous intéressera pas.
Tommy se retint de lui dire que depuis qu’il l’avait rencontré, tout ce qui la touchait, l’intéressait mais ils ne voulu pas l’effrayer. Ils abordèrent alors des sujets plus légers, elle retrouva même un large sourire aux bons mots de Tommy.
-La soirée se passa comme dans un écrin de bijoux : tout en douceur, au chaud et à l’abri des regards.
Vers une heure du matin, Tommy proposa à la jeune femme de la raccompagner, celle-ci venue en taxi accepta.
La nuit était chaude et la moiteur d’après orage s’était installée. Ce manteau lourd et humide avait fait former des nuages qui faisaient au dessus de leur tête de voluptueuses courbes, éclairées par la lune dont les rayons changeaient les ombres comme un peintre avec son fusain.
C’est certainement face à de tels tableaux que nait la plénitude !
Le cabriolet démarra, le vent soufflait dans leurs cheveux et sur leur visage, le souffle de l’amour pensa Tommy enclin à la rêverie ! Après quelques kilomètres, il se gara sur le coté de la route, Ils dominaient la vallée, les lumières des villages scintillaient, mêlant leurs feux aux étoiles.
Il se tourna vers Barbara, celle-ci était encore plus belle ! Son visage paraissait comme avoir été trempé de lumière. Derrière elle, la mer dessinait des arabesques avec les nuages.
Tommy se pencha, approcha son visage et déposa sur ses lèvres un baiser tout en tendresse et retenu.
-Dites moi tout dit-il doucement. Je sais que vous vivez un moment difficile mais je ne peux envisager que notre histoire s’arrête là et je ne voudrais pas que ces problèmes nous embêtent! Je peux certainement vous aider.
Barbara pencha la tête, un léger pli sur le front dénonciateur d’une réflexion sur la proposition de Tommy. Ce dernier se dit qu’elle ne parlerait pas et déjà regrettait de l’avoir busquer !
Aussi fut-il surpris quand elle dit :
-en effet, j’ai quelques petits soucis. Je me suis mis dans le pétrin toute seule et je le paye maintenant.
Sa voix était lasse et l’on sentait que cette fatigue commençait à la vaincre.
-De quoi s’agit-il ? il n’y a pas de problème qui ne se surmonte pas ! de plus, s’il le faut j’ai l’habitude de me taire et d’agir, je suis détective privé.
-Alors peut-être qu’en plus de quelqu’un de merveilleux, le ciel m’a envoyé un sauveur reprit Barbara voilà ce qui se passe :
-Jusqu’à il y a 10 jours, je travaillais dans une usine de produits chimiques. Nous fabriquons pour de gros laboratoire des produits dont certains sont fortement toxiques. Je suis au service expéditions-retour emballage car tout ces élément sont comptabilisés afin qu’il n’y ait aucun problème de pollution ou tout simplement de détournements.
-Je me suis aperçu qu’il y avait régulièrement des différences entre le nombre de containers sortis et ceux retournés après traitement. J’en ai parlé à mon patron mais il m’a dit que tout était en ordre, que je n’avais pas tout les éléments pour comprendre la situation et que de toute manière, c’était à lui de gérer les écarts.
-Au bout de quelques semaines, j’ai repris les vérifications. Après de grosses recherches, vu le nombre de mouvements dans la boite et le fait que je ne m’occupe que d’une partie des envois, j’ai remarqué que seul des retours de X7 manquaient.
-Le X7 demanda Tommy qui se rappelait que ce sigle n’appartenait pas au tableau du Mendeleïev de sa jeunesse !
-C’est un produit toxique ; guère dangereux en lui-même ! Le problème est qu’il est très volatile et surtout qu’il permet par association avec des produits du commerce de fabriquer un dangereux poison indétectable aux analyses.
Bref ; en y regardant de plus près, j’ai vu que seuls les mouvements de camions sur le Nevada ou se trouve un centre de récupération et de traitement présentait des anomalies. Le nombre de bidons retour n’était pas le même mais en plus, en cherchant plus loin, je me suis aperçu que le kilométrage était parfois inhabituel.
-C'est-à-dire questionna Tommy ?
-Tout simplement en regardant les feuille de route, il y avait 300km de différence entre les transports habituels et ceux qui présentait une différence.
-Donc si je comprends bien, bon nombre de bidons ont disparus sans laisser de trace ou presque précisa Tommy. Est-ce-que cela rapporte gros?
-Très gros ; le bidon coute environ 30000 dollars pour nous grosse société de fabrication mais comme il faut être habilité par le gouvernement pour en posséder, la revente peut-être multipliée par 3 ou 4. Mais il ne manque à l’heure actuelle que deux bidons.
-Donc si je comprends bien, bon nombre de bidons ont disparus sans laisser de trace ou presque précisa Tommy. Est-ce-que cela rapporte gros?
-Très gros ; le bidon coute environ 30000 dollars pour nous grosse société de fabrication mais comme il faut être habilité par le gouvernement pour en posséder, la revente peut-être multipliée par 3 ou 4. Mais il ne manque à l’heure actuelle que deux bidons.
-Et pourquoi ne rien avoir dit au grand patron et fuir la boite ? Ce gros type est donc à vos trousses car vous en savez trop !
-J’ai eu peur et j’ai avancé mes vacances d’une semaine en me disant que la maison mère à Carlson devait être mise au courant. Mais je ne me suis pas douté qu’il se rendrait compte de mes recherches !
-Mon boss a du trouvé des éléments en farfouillant dans mes papiers. Quand au type en costume gris, je ne l’ai remarqué qu’à l’hôtel. Je suis sure qu’il me suit car je l’ai vu une fois avec mon patron.
-Il suffit d’aller à Carlson et de faire coffrer tout ce petit monde et on pourra finir les vacances ensemble dit Tommy en souriant.
-J’espère que cela sera aussi simple que vous le dites. J’ai essayé de brouiller les pistes en descendant jusqu’ici pour qu’ils pensent que j’étais bien en vacance et que je n’avais rien compris à leurs magouilles mais ils ont tout compris en fait.
-Et une question bête ! A quoi peut servir de fabriquer du poison ?
-Chez nous, il y a trop de risque à le faire car tous les détenteurs de ce produit sont comme je vous l’ai dit répertorié mais je pense qu’il y a moyen de se faire de grosses sommes d’argent en vendant à l’étranger.
Tommy revit sa discussion avec le type au bar. A la réflexion, ce qui l’avait interpellé sans qu’il y fasse vraiment attention dans la conversation pouvait en fait être que, ce qu’il avait pris pour un défaut de prononciation était un accent étranger bien camouflé !
-Bon maintenant, que fait-on demanda –t-il
-Vous je ne sais pas mais moi je vais partir. Je crois que le mieux est que je laisse derrière moi toute cette histoire même si celle-ci m’a permis de faire une belle rencontre !
Tout en disant cela, son regard enveloppa Tommy d’une douceur pénétrante. Il senti une chaleur alors inconnue lui couvrir les épaules comme la serviette d’un kiné avant le massage.
-Je ne souhaite pas vous voir partir souffla-t-il
-Que faire d’autre répondit-elle en levant les yeux au ciel
Tommy se pencha doucement vers elle, sans comprendre ce qui le poussait. Il l’enlaça et déposa sur ses lèvres un tendre baiser. Barbara le regarda dans les yeux comme pour mieux lui faire comprendre qu’elle aussi voulait que ce moment ne s’arrête pas puis le pris dans ses bras et l’embrassa passionnément. Il reprit son souffle, fit redescendre les battements de son cœur et redémarra. Il reprit le chemin de l’hôtel en réfléchissant. Barbara la tête sur son épaule le regardait avec une tendresse et une passion qui lui transperçait le cœur et le corps.
Arrivé à l’hôtel, Tommy accompagna Barbara jusqu’à sa chambre. Trop gentleman, pour faire le coup du dernier verre, ils se séparèrent, décidés à partir ensemble demain matin pour un endroit plus accueillant et où Barbara ne risquerait rien.
Tommy gagna sa chambre, fatigué et nerveux, il s’allongea sur le lit, la tension des dernières heures lui donnait envie de partir immédiatement avec Barbara. Il tourna et retourna dans ce lit trop grand pour lui seul et, accompagné du visage de Barbara sous les étoiles il s’endormit enfin.
Une douce chaleur courait le long de son visage. Tommy tourna la tête. La caresse des rayons du soleil entrait entre les rideaux mal fermés. Comme un lézard, il profitait de ces derniers moments où il n’avait qu’à penser à la fraicheur d’une boisson au bord de la piscine.
Allez debout : se dit-il ! Il pensait déjà à Barbara ; cela lui donna immédiatement la motivation nécessaire pour ranger ses affaires. Après une bonne douche et un coup de rasoir rapide, il était prêt à partir. Mais vers qu’elle nouvelle aventure ! Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi heureux !
Ils avaient rendez-vous au bar de l’hôtel. Tommy descendit, passa à la réception pour demander qu’on lui descende ses affaires et qu’on lui prépare sa note.
En attendant Barbara, il alla boire un café au bar.
Cela faisait 15 minutes qu’elle aurait du arriver pensa-t-il à son deuxième jus ! Il se sentit mal à l’aise ; et si elle était partie sans lui ! Ce doute trop fort pour être effacé le conduisit immédiatement à rejoindre la chambre de la belle.
Il frappa deux fois, trois fois, sans réponse! Il était évident qu’elle s’étai envolée. Tommy se retrouva face à ses sentiments, comme un chien perdu dans une forêt inconnue après que ses propriétaires mal intentionnés l’est sortit du coffre de la voiture.
Il retourna à l’accueil pour demander à quelle heure Barbara avait quitté les lieux. ;
- Mais Mlle Readbook n’est pas partie annonça le type de l’accueil !
- Vous êtes sur s’exclama Tommy !
- Tout à fait ; d’ailleurs sa note n’est pas réglée. Par contre, la votre est prête.
- Annulez ! Je vais rester encore un peu.
Tommy tourna les talons, qu’est-ce-que cela pouvait bien dire !
Il passa la journée à attendre, du bar au fauteuil, du fauteuil à la terrasse et de la terrasse à sa chambre.
Vers 18h00, il se disait que Barbara ne voulait pas le revoir et ne savait pas comment lui dire lorsque le gars de l’accueil l’appela.
- S’il vous plait ! Un appel pour vous.
Tommy pensa aussitôt à Linda qui devait se demander si ses vacances se passaient bien.
Il mit l’appareil à l’oreille
- Allo !
- Salut, c’est toi le gars qui était avec Barbara hier !
Tommy reconnu la voix du type qu’il avait suivi.
- Oui, on peut savoir ce qui se passe !
- C’est simple, t’as quelque chose qui nous appartient. Si tu veux revoir ta dulcinée en vie, tu nous l’amène !
- Je ne vois de quoi vous parlez rétorqua Tommy surpris !
- Fait pas l’idiot ! Je te rappelle dans une heure que tu es le temps de récupérer ce qui m’intéresse.
L’homme raccrocha. Tommy se demandait ce qui se passait. Il ne comprenait rien. A quoi l’homme faisait-il allusion ?
Il repassa la journée d’hier dans sa tête. Même en réfléchissant, il ne comprenait pas.
Il avança vers le bar, le serveur lui demanda
- 12 dollars Mr
Tout en cherchant de quoi payer dans sa poche, Tommy réfléchissait encore.
En sortant son porte feuille, quelque chose s’en échappa.
Tommy ramassa le mini CD-ROM. Qu’est ce que cela voulait dire !
Il demanda au barman,
- Vous avez des ordinateurs ?
- Oui, derrière le bar, la porte là-bas, c’est la salle Internet. Vous devez prendre une carte à l’accueil.
Tommy paya ses consommation, alla a l’accueil acheter une carte et se rendit à la salle internet.
Il mit le cd-rom dans sa glissière porte gobelet et l’application se lança ; Des tableaux, encore des tableaux, Après avoir cherché ce que cela pouvait être, Tommy vit des noms de villes, des dates, des tonnages.
Les relevés qu’avait faits Barbara avant de quitter sa boite ! Comment sont-ils arrivés là ?
Il repensa à la soirée et se dit que le seul moment où il avait perdu le fil du temps était court mais passionné ! Elle a du lui glisser le disque pendant qu’elle l’embrassait ! Mais pourquoi ne pas lui dire !
Tommy fila dans sa chambre. Il sentait le danger s’installer. Il se demanda comment se sortir de la situation. En donnant ce que voulaient les maffieux, il n’était pas sur que Barbara serait libérée.
Confiant, il se dit que l’affaire n’était pas si importante que cela ! Après tout, si les types avaient ce qu’il voulaient, ils les laisseraient tranquille. Cela ne valait pas la peine prendre des risques.
Il attendit le coup de téléphone dans un des fauteuils de la réception.
A 19h30 le garçon de l’accueil l’appela à nouveau pour un appel téléphonique.
- Allo
- Alors t’as trouvé ce qu’on cherche fit la voix du petit rondouillard en costume gris.
- Je pense que oui dit Tommy. Pouvez-vous-me...
- Tais-toi, c’est pas toi qui mène le bal ! Si on s’arrange à l’amiable, alors tu pourras repartir avec la môme ! OK !
Tommy sentit que ce n’tait pas le moment de la jouer gros bras.
- Ok comment on procède ?
- 22h30 tu prends la route de Moutains-creek. Au bout de 20 bornes tu tournes à droite, je
t’attends à la cabane.
- Tommy comprit qu’il le faisait venir là ou il l’avait suivi après leur rencontre.
- Je vais trouver, ne vous inquiétez pas !
- Moi, je m’inquiète pas répondit l’homme ne ricanant ! Ce serait plutôt à toi de le faire. Et
je te rappelle ! Pas d’entourloupe ! Vu !
- Non, il n’y aura pas de soucis. Pouvez me passer B…
L’homme avait raccroché.
Tommy aurait voulu avoir des nouvelles de Barbara.
Il alla au restaurant pour essayer de faire passer le temps mais, il ne put rien avaler, la nervosité et l’inquiétude le gagnait de plus en plus. IL alla faire une tour à l’extérieur pour se calmer.
A 22h00, il prit sa voiture et se rendit au rendez-vous. Comme il l’avait fait la première fois où il était venu, il se gara à l’entrée du chemin et parti à pied par le bois afin de se rapprocher de la maison.
Il vit des ombres dans les fourrés de chaque cotés de la maison, l’homme n’était pas venu seul! Tommy fit le tour, en passant à une cinquantaine de mètre du type à droite de la maison. Celui-ci fumait et Tommy avait misé sur le fait que des deux, c’était celui qui était le moins à sa surveillance.
Il arriva derrière la maison. Il vit le petit rondouillard dans la pièce mais pas Barbara. Glissant le long du mur, il arriva vers une fenêtre de chambre, celle-ci n’était pas fermée.
Tommy se faufila à l’intérieur. Il s’approcha doucement de la porte de communication entre-ouverte. Il pouvait voir le type, juste devant lui, assis à table.
Il s’approcha doucement puis dit d’une voix feutrée mais autoritaire :
- Un conseil, ne bougez pas si vous ne voulez pas avoir un trou de plus à la boutonnière !
- Vous prenez un risque inutile répondit le petit homme sans bouger, avez-vous ce qu’on vous a
dit d’apporter ?
- Avez-vous Barbara répondit Tommy ?
- Quand tout sera fini, elle rentrera à l’hôtel ; ne faites pas l’idiot !
-Je crois que je suis tout à fait dans la course ! Alors, maintenant c’est à mon tour de vous dire comment cela va se passer ! vous m’appelez demain à 8h00, je vous fixerais le rendez-vous et si Barbara est au rendez-vous, alors je vous donnerais le disque. Sinon, c’est aux flics qu’il va aller et je pense qu’ils vont s’occuper de vous !
-ok, tu veux jouer, pas de Pb mais tu ne sais pas à qui tu as affaire!
Tommy frappa la nuque du type qui s’écroula doucement sur la table.Il prit le même chemin pour retourner à sa voiture, les deux gardiens n’avaient rien vu. Il rentra à l’hôtel pour réfléchir à la journée de demain.
Il avait décidé de rencontrer à nouveau le type de la cabane mais seul cette fois et dans un parking souterrain de la ville dont Tommy connaissait bien les sorties pour s’y être perdu lors d’une balade au centre commercial la semaine précédente.
Le lendemain, après une nuit agitée, Tommy se leva de bonne heure, et attendis dans sa chambre qu’on lui passe l’appel téléphonique des barbouzes !
A 8h00, le standardiste lui passa la communication.
- Allo
- Ouais fit la voix à l’autre bout !
- Ce soir à 23h00 parking Santa Lucia étage -4 venez seul, avec Barbara si vous voulez que
l’affaire soit traitée rapidement et se termine !
Il raccrocha, montrant que c’était lui qui avait les cartes en mains.
A 22h00 Tommy planquait déjà dans une voiture de location. Il savait que son cabriolet était certainement repéré.
Une voiture s’approcha doucement, Tommy reconnu l’homme de la cabane. Le véhicule glissa silencieusement entre les files de voitures garée et se mit prêt à partir. Tommy attendit un moment, apparemment, l’homme était seul.
Il descendit de voiture, laissant la portière entre ouverte et ayant pris soin auparavant de couper la lumière du plafonnier, Il se mit à couvert derrière les véhicules à coté puis se faufila jusqu’à la porte qui menait au escalier.
Tommy grimpa rapidement à l’étage, jeta un coup d’œil alentour, personne. Rassuré, il se dirigea vers l’escalier du milieu de parking. Il redescendit en silence et se mit à l’affut derrière la porte.
Il apercevait le type dans la voiture. Doucement, Tommy se glissa le long de la voiture. arrivée vers la portière du passager il l'ouvrit brusquement et s’assit sur le siège
L’homme surpris de son arrivée n’esquissa aucun geste ;
- alors dit Tommy, comment fait-on ?
- pour ? rétorqua le petit en gris
- pour faire un échange convenable, c'est-à-dire sans qu’il y ait de blessé car je ne vois pas
Barbara et ça commence à me gonfler sérieusement cette manie que t’as de ne pas comprendre ce
que l’on t’explique !
- tu me files le disque et tu retrouves la petite à l’étage du dessus ! ok ?
- je ne pense pas dit Tommy, vous commencez sérieusement à me courir avec vos plans foireux !
je t’avais prévenu ! à croire que le coup sur la tête t’a abruti ! je ne repars pas sans elle!
c’est clair !
- tu crois que c’est moi le boss ! Moi mon pote, je suis le messager, le gentil messager ! Les
autres ce sont les méchants ! Je les aurais pas retenus, ta copine serait entre train de
retapisser sa chambre mortuaire pour la préparer à un long séjour !
- Bon, comme t’es gentil, je vais t’expliquer ! Au dessus il n’y a personne ! Tes potes soit ils
se foutent de ta gueule soit ils t’envoient au casse-pipe mais je me fous de savoir pourquoi !
Je suis naze, j’ai pas dormi et j’ai une furieuse envie de t’en coller une qui te remettrait
les idées d’aplomb.
Alors ne me cherche pas ! Pour la dernière fois, ou est Barbara ! Tu vas joindre tes petits
compagnons de jeux et leur dire que je suis passablement énervé !
- Ok ! laisse-moi prendre le téléphone dans ma poche !
- Fais doucement sinon t’aura pas le loisir de faire une belote avec le bras que je vais te
casser si tu tentes un coup d’éclat.
-L’homme sortit son téléphone et fit un N° par reflexe, Tommy le nota dans un coin de sa mémoire.
- Allo ! Ouais, il est pas d’accord ! désolé mais je ne veux pas prendre de risque, j’en ai
marre d’être toujours entre l’enclume et le marteau !
Bon comment on fait ? Hum ! Vous croyez ! Bon ! Ouais, je lui dis ! Il rangea le téléphone et
se tourna vers Tommy
- En fait, tu vas recevoir le cadavre de la petite à l’hôtel si tu continue à vouloir driver
l’affaire ! Le boss veut bien te faire une fleur ! Là il t’a fait comprendre qu’il n’était pas
à ta disposition ! maintenant tu joues dans sa cour ! Si tu veux imaginer t’en sortir vivant
avec ta nana libre à toi mais réfléchit , pense à l'avenir!
-Tommy le coupa ! Ecoute, je ne vais pas perdre mon temps à t’expliquer ! Maintenant tu vas rentrer et tu vas m’appeler demain pour me dire comment cela va se passer ! C’est le dernier geste que je fais alors tache de faire comprendre ça à ton petit trafiquant de banlieue !
Tommy sortit de la voiture, rejoignit la sienne, démarra et partit dans un crissement de pneu.
Tout en roulant, il se dit qu’il n’était pas aussi méchant que ce qu’il avait voulu faire croire au type ! Bon il restait une solution ! Enfin peut-être. Il rentra à l’hôtel. Arrivé dans sa chambre, il prit le téléphone et demanda un N°.
- Allo Jack ! C’est Tommy ! Ouais, ça va ! En fait si je t’appelle, c’est que j’aurais besoin que
tu m’aides.
Tommy n’aurait jamais imaginé demander l’aide d’un truand !
Le lendemain, Tommy attendait au bar l’arrivée de ceux qui allaitent certainement trouver une solution. En levant la tête pour commander une autre boisson, il vit le barman faire une drôle de tête, comme s’il avait vu le diable.
Tommy se retourna et sourit ! C’est vrai que jack encadré par les frères Jamaisonic, cela faisait une photo de famille dans laquelle on n’avait pas envie de figurer même en épousant la fille !
- Salut p’tit dit Jack avec un large sourire ! Alors des soucis !
Tommy serra la main aux deux frères ! Maintenant, la partie va vraiment commencer !
Tommy expliqua à Jack la situation ; Jack trouva celle-ci plutôt simple mais bon, il est vrai qu’il était habitué à ces sacs de nœud entre malfrats !
- Je dois passer quelques coup de fils lui dit-il, tu m’attends ici, calme, je reviens cet après
midi pour te dire ce qui va se passer.
Jack et ses anges gardiens se levèrent, laissant Tommy en proie à ses doutes sur les probabilités de revoir Barbara.
Vers 17h00, Jack revint à l’hôtel. Tommy lui demanda aussitôt ce qu’il avait apprit.
- j’ai encore quelques potes dans la région confessa Jack. Ils m’ont dit que des types, à priori
des étrangers, avaient débarqués dans le coin il y à 4 jours et posaient des questions sur une
nana qu’ils recherchaient
- Certainement Barbara dit Tommy
- Je pense ! bref, il y en a un qui loge dans un hôtel pourri du centre ville enfin de la vieille
ville ! Les autres, je ne sais pas vraiment combien ils sont ! 3 ou 4 mais ils ne résident pas
en ville.
- Je crois savoir ou ils sont reprit Tommy ! Une cabane au milieu des bois près d’ici. C’est la
que j’ai eu le premier rendez-vous.
- Pas sur dit Jack, ces types sont d’une mafia étrangère et je ne sais pas ce que leurs a fait ta
copine mais c’a sent pas bon !
Tommy expliqua à Jack les raisons du kidnapping de Barbara.
Jack lui annonça alors brutalement :
-Petit, t’as pas choisi le bon cheval avec cette nana ! Ce que tu me racontes correspond à de la mafia de l’est et ces types ne sont pas des tendres.
- Voilà ce qu’on va faire ! Jack expliqua son plan à Tommy.
Tommy n’en croyait pas ses oreilles ! Jack allait simplement « expliquer les choses » comme il le disait mais ce que comprenait Tommy c’est qu’en cas de problème il y avait certainement 25 ans au frais de garantis !
Plutôt que de "rentrer dans le tas" comme l’avait compris Tommy, il proposa à Jack de le couvrir et qu’il lui laisse le temps de faire un tour à l’hôtel de la vielle ville.
-Ok p’tit ! il fit signe aux deux frères.
-Les gars, vous accompagnez Tommy. Surveillance et discrétion. Vous louez une bagnole.
-Ok patron répondirent les jumeaux en partant vers l’accueil pour louer une voiture.
-Allez ; bonne journée fit Jack comme s’il était à un rendez-vous pour une partie de bridge. Désolé de vous abandonner mais je dois passer un coup de fil à Carlita. Tu la connais rajouta- t-il en souriant à Tommy !
-Transmets lui mes amitiés fit Tommy en partant.
Il rejoignit sa voiture de location, et attendit ses protecteurs.
Il prit aussitôt la route de la vieille ville, un coupe-gorge ou les touristes ne s’aventuraient pas la nuit ! Arrivé à 2 rues de l’hôtel, il gara la voiture et continua à pieds.
Les rues étaient pleines de ce que l’on interdit à ses enfants ! Avec un soupçon de crainte, et même un zest de peur, Tommy arriva à proximité de la tanière des voyous.
Il se dirigea vers une fille qui attendait sagement devant l’hôtel dans une attitude qui trahissait l’habitude de rester longtemps debout ! Après une courte discussion, ils rentrèrent dans le bâtiment.
Une fois dans la chambre, Tommy annonça à la fille qu’elle pouvait attendre un moment et s’en aller car il avait quelque chose à faire de plus important. En sortant de la pièce, il lui glissa une liasse qui aurait fait taire une sirène du mercredi midi !
Tommy se glissa dans le couloir ; une vieille femme tambourinait à une porte !
- ouvre cette porte ou j’appelle les flics ! Enfoiré ! se mit-elle à brailler à l’attention d’un
cher et tendre un peu dur de la feuille de l’autre coté de la porte.
- Tommy s’approcha
- Pardon !
- Ouais qu’est-ce tu veux lui éructa la vieille ?
- Je cherche un pote, il est là avec sa poule ! Une brune aux yeux verts qui sort peu !
- La mijaurée qui gueulait quand elle est arrivée il y a deux ou trois jours ! C’est l’étage du
dessus, au 30 allez casse-toi ou enfonce la porte que je mette une dérouillée à l’alcolo qui
me sert de mari !
Tommy redescendit rapidement et annonça aux frères Jamaisonic qu’il allait essayer de récupérer Barbara.
Les jumeaux lui conseillèrent de passer un coup de fil à Jack.
-Non, j’y vais fit Tommy en repartant vers l’hôtel.
Il monta les trois étages rapidement et se glissa jusqu’à la porte 30. Tout était calme à l’intérieur !
Tommy frappa à la porte de la chambre d’à coté. Il voulait essayer de passer sur le balcon pour
repérer la chambre si cela était possible.
Personne ne répondit ! Il fit tourner la poignée, Il y a un bon Dieu pour les « monte en l’air » pensa-t-il en entrant dans la chambre. Il alla jusqu’à la fenêtre et vit qu’il pouvait rejoindre la chambre d’à coté.
Il enjamba la barrière et commença sa progression. Sportif mais peu habitué à ce genre d’exercice, il se dit qu’il n’était certainement pas très malin de.se lancer dans cette aventure d’autant qu’il ne savait même pas ce qu’il ferait arrivé de l’autre coté.
Il en était là de ces réflexions lorsqu’un bruit éclata dans la chambre qu’il devait rejoindre. Cela fit trembler la cloison Un coup de feu retentit. Il se gagna le plus rapidement possible la rembarde de la fenêtre et jetta un oeil dans la chambre.
Ce qu’il vit lui fit dresser les cheveux sur la tête.
Un des frères Jamaisonic tenait un homme écrasé sur la table de la chambre et le deuxième regardait Tommy en souriant ! Puis, il ouvrit la fenêtre
- dépêchez vous dit-il à « l’acrobate », les flics vont débarquer, il faut y aller.
- Tommy enjamba le rebord et se retrouva dans la chambre. Il ne vit rien qui laissait penser que
Barbara était là.
-Il suivit les deux frères jusqu’à la voiture. Ils jetèrent à l’arrière le pauvre type qu’il avait descendu ! Le gars se tordit de douleur en s’asseyant et Tommy vit qu’il était blessé au bras.
-Vous êtes des grands malades ! Quel Bor… vous avez foutu !
-Ouais mais le p’tit voyou est là répondit l’ainé des deux jumeaux en souriant.
-On va appeler Jack en roulant, il ne faut pas rester là, suivez-nous dit le deuxième.
Tommy suivi la voiture des soit disant gardes du corps (Tommy avait compris que cette expression ne précisait pas que le corps devait être vivant !). Ils s’engagèrent sur une petite route de montagne.
Au bout d’une dizaine de Km la voiture tourna et prit un petit chemin à l’abri des regards, Les deux frères descendirent de voiture et extirpèrent le pauvre type de la banquète arrière.
Jack ne tarda pas à arriver.
-Alors, y a eu un peu de bruit dit –il en souriant à Tommy tout en sortant de sa voiture !
-Ecoute Jack, quand je t’ai demandé de m’aider, ce n’était pas pour mettre la ville à feu et à sang ! Tes deux costauds ont faillit tuer ce type et à mon avis la police nous cherche et question discrétion, tes armoires normandes, Ca se pose là !
-T’inquiète, on va demander gentiment au p’tit gars accroché au pare-choc ou est ta dulcinée ! Va faire un petit tour !
-Pas question ! Vous ne torturerez pas ce type !
-Comme tu veux mais à mon avis, iln'y aura pas besoin de le toucher.
Jack s’approcha du type et lui demanda ou était Barbara. Le type resta sans broncher.
Jack prit sa tête et la pencha sur le coté afin qu’il voit le chemin devant la voiture.
- Tu sais, le chemin fait 15 ou 20 bornes, peut-être plus, mes potes vont aller voir s’il y a
quelqu’un au bout. Toi, tu serviras à regarder derrière en roulant. Balade gratuite.
Il fit signe au conducteur qui démarra la voiture et enclencha la première.
- T’es sur que t’as rien à me dire avant de partir en balade !
Tommy regarda Jack d’un œil hagard ! Il n’allait pas le faire !
-Ok dit Jack.
-La voiture commença à avancer. Le type glissa au sol et sa veste se déchira comme un sac de
patates au contact des cailloux.
-Il hurla OK ! OK !
La voiture s’arrêta.
-Bien dit Jack en souriant Tu vois Tommy, il n’y a pas de soucis !
Tommy fut soulagé que le type ait pris la bonne décision.
-Ou est elle demanda-t-il en s’approchant du corps recroquevillé au sol ?
-Raskzi l’a emmené il ne voulait pas que tu la récupères. De toute manière, il ne la rendra pas vivante !
-Ca c’est à voit fit Jack entre ses dents.
- Ou est –elle-*reprit Tommy ! Bon les gars il va falloir redémarrer !
- T’énerve pas ! Ils sont repartis à la cabane !
- Jack, qu’est-ce-que tu vas faire de ce type ? demanda Tommy un peu inquiet de l’horoscope du
blessé !
- Tant fait pas, j’suis pas un tueur. Un des frérots va le garder pendant qu’on te tient
compagnie.
- Ok mais tu me promets de me laisser gérer la suite ! Tommy avait le sentiment que si on
laissait faire les p’tits frères, ils allaient lâcher les lions dans l’arène !
- Pas de soucis, on reste en couverture ! J’ai vu que tu avais ce qu’il fallait pour gérer.
Comprends que je devais vérifier ! Parce qu’à part suivre des petites bourgeoises, t’avais pas
fait grand-chose. Tu m’en veux pas ?
- Non, c’est normal répondit Tommy avec un peu d’énervement dans la voix, même s’il savait que
Jack avait raison.
Ils montèrent en voiture et Tommy ouvrit la marche jusqu’à proximité de la cabane.
Les voitures à l’abri, ils prirent position. De loin, on voyait deux gardes à droite de la cabane, 3 sur la gauche. Tommy se demandait combien ils pouvaient être à l’intérieur.
- Vous pouvez vous occuper des types à l’extérieur dit Tommy, il faudrait les attirer dans les
bois pendant que j’essaie de rentrer dans la cabane.
- Pas de problème on s’en occupe répondit Jack en sortant une arme. Tommy ouvrit des yeux
exorbités! D’autant que le garde de Jack sortait un fusil à canon scié de dessous sa veste !
- Et vous n’allez pas faire un carnage ! je veux juste récupérer Barbara et aller trouver la
police !
- C’est bien ce que tu vas faire ! Allez fonce on a du boulot.
Tommy se glissa du coté des deux gardes et se cacha derrière une épaisse haie. Il faillit tomber à la renverse en voyant Jack arriver face aux gardiens ?
-Salut les gars, ça boum fit-il de loin.
-Les deux types marchèrent dans sa direction.
-Jack s’était arrêté à distance confortable de la cabane. Il regardait arriver les gardes.
Au moment où ils allaient passer devant une haie, ils furent happés comme un repas de fourmilier. Ils venaient de faire connaissance avec les petites gifles amicales des Jamaisonic.
Les 3 gardes qui avaient vu la scène se mirent à courir vers Jack.
Celui-ci se mit à l’abri, les laissa s’approcher puis tira un premier coup de feu. Les gardes se jetèrent dans les foiurrés.
Profitant de la fusillade, Tommy couru jusqu’à la maison. Le bruit à l’intérieur laissait penser que les types fuyaiennt mais que Barbara leur donnait du fil à retordre.
Il fit le tour, sur le coté de la maison, il vit un tonneau de récupération des eaux de pluie. Il grimpa dessus et gagna le toit et se glissa vers l’arrière de la maison, Le grand type maigre qu’il avait vu l’autre jour emmenait Barbara vers la voiture ou le petit au costume gris l’attendait au volant. Tommy se jeta du haut du toit sur le type. Dans sa chute, il entraîna Barbara, tout trois roulèrent à terre.
Etourdi par la réception difficile, Tommy se releva. Il vit le grand type se relever et s’approcher de lui. Tout à coup, un coup de feu retentit et le type tomba en avant.
La voiture qui l’attendait démarra en partit trombe. Reprenant ses esprits, Tommy vit Barbara une arme à la main s’approcher de lui. Elle se mit à genou l’embrassa tendrement et le prenant dans ces bras lui glissa à l’oreille
- Désolé Tommy, cela aurait put être chouette entre nous mais je dois m’en aller, merci de ton aide ! Peut être nous reverrons nous un jour !
Elle se releva et s’éloigna. Tommy la suivit du regard. Arrivée à la lisière de la forêt, elle se retourna et fit un signe de la main au doux rêveur qui avait croisé sa route.
Tommy vit quelque chose briller dans la main de Barbara. Il mit sa main dans poche et esquissa un sourire : le CD n’tait plus là.
Il se releva et rejoint Jack. Ce dernier le regarda en souriant
- Tu vois, pas de décès !
- Et les deux type ?
- Ils vont dormir un peu, quand ils se réveilleront nous seront loin. Au fait j’ai téléphoné à
Flip, il pose le blessé devant un Hosto et il nous rejoint.
- J’ai du mal à comprendre Jack, pourquoi est-elle partie comme ça ?
- Je ne voulais pas te le dire petit mais quand j’ai fais la tournée de mes potes deux d’entre eux m’ont dit que la petite était des affaires internes. Je ne pense pas qu’elle puisse s’attacher à qui que ce soit! Ca veut pas dire que tu lui étais indifférent mais dans ces affaires, les agents sont livré à eux même alors je pense que tu as été son sauveur tu peux déjà être fier de toi.
- Ouais, on va dire ça ! Allez fini les vacances répondit Tommy d'une voix triste!
- Il emboitât le pas de Jack et ils prirent la direction de la voiture.
Tommy pensait à Barbara, la reverrait-il un jour? Cette belle sirène au regard qui t’entraîne dans les eaux troubles !
FIN